Famille Courtois : Claude, Étienne, Julien
LOIRE
Dans la mouvance du vin “nature”, le Val de Loire est une région pionnière, et Claude Courtois en est dès le début des années 90 une figure historique, à la fois incontournable et marginale.
De ses premières vignes en Provence dans les années 80 à la création en 1992 de son domaine Les Cailloux du Paradis en Val de Loire, à Soings-en-Sologne (Loir-et-Cher) aux confins de la Sologne et de la Touraine, Claude Courtois s'est imposé comme une figure incontournable du vin nature parce qu'il ne s'est jamais départi de son engagement total et sans compromis de paysan respectueux de la vie du sol et de la biodiversité. Mais aussi une figure marginale, non sans quelques problèmes avec les autorités viticoles, parce qu'il mène son domaine (18 ha, dont 6 de vignes sur terroir argilo-siliceux) – sa ferme, plus exactement, avec animaux, champs, verger, bois – hors des contraintes d'AOC, avec divers cépages, les traditionnels de la région (sauvignon, menu pineau, romorantin, gamay, côt, cabernet franc) mais aussi des variétés inhabituelles ou méconnues, tel le gascon (originaire de l'Yonne, comme le vigneron)… et quelques autres. Et avec une philosophie de travail qui exclut tout produit chimique.
Au cours des années 2010, Étienne Courtois, le fils cadet de Claude, a repris progressivement les rênes des Cailloux du Paradis sans rien changer à la philosophie du domaine.
À partir de 1998, Julien Courtois, le fils aîné de Claude, a créé avec sa compagne Heidi Kuka son propre domaine, Le Clos de la Bruyère, sur le même village de Soings-en-Sologne. Le vignoble compte 5 ha également argilo-siliceux, avec un encépagement typiquement ligérien, et une même philosophie de travail totalement naturel.
Singuliers, parfois “atypiques”, voire déroutants dans l'absolue sincérité de leur élaboration, tels sont les vins des Courtois père et fils.